Un groupe de réflexion antérieur avait analysé de manière approfondie le devenir de l’Afrique, ses perspectives de développement et de sécurité, leurs conséquences sur l’Europe. Plusieurs scénarios, pessimistes ou optimistes, avaient été proposés. Les tendances lourdes persistent : changement climatique, démographie, urbanisation, pandémie, conflits…
Des évolutions significatives visent le progrès et le développement en Afrique, notamment : une zone de libre-échange commerciale se met en place progressivement; sous l’égide de l’Union africaine, l’agenda 2063 est le schéma et le plan directeur pour transformer, dans l’avenir, l’Afrique en puissance mondiale.
Dans un monde multipolaire en recomposition, d’anciennes et de nouvelles puissances, aux ambitions régionales ou mondiales, par divers modes d’action (influence politique, économie et finance, présence militaire, rayonnement culturel, démographie…), s’intéressent à l’Afrique, qui recherche des partenaires dont elle a besoin pour son développement.
Dans la dernière décennie, la montée en puissance de la Chine a été fulgurante. La politique très volontariste menée, notamment avec le lancement de la BRI (Belt and Road Initiative, plus communément appelée « Nouvelles routes de la soie »), associée au « collier de perles », montre très clairement sa volonté de se hisser à la première place des superpuissances et de promouvoir un nouvel ordre mondial. La présente étude analyse particulièrement les ambitions et les activités de la Chine en Afrique.
Dans ce qui était leur zone d’influence ou même leur « pré carré », la France ou d’autres États européens (anciennes puissances coloniales) risquent de se trouver en compétition, voire en confrontation ou en conflit avec ces puissances, en particulier la Chine, dans cette « ruée sur l’Afrique ». L’Union européenne, qui possède de nombreux atouts lui permettant de prétendre jouer un rôle dans cette mutation, a actualisé sa stratégie globale envers l’Afrique.
Dans une approche prospective, la présence et les activités chinoises constituent-elles, pour la France et l’UE, des menaces ? Comment les contrer ? A contrario, des domaines de coopération et des opportunités de partenariats sont-ils envisageables ? Comment s’y préparer ?