La France et la défense terrestre des États-Unis d’Amérique (1780-1880)

Avec

Patrick Salin,
Conférencier

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On simplifie généralement la relation historique établie entre la France et les États-Unis à l’aide logistique et humaine que Louis XVI procure aux Insurgents américains à partir de 1777, une aide qui leur permet de gagner la guerre d’indépendance qu’ils mènent contre la Grande-Bretagne. Après le traité de Versailles (1783) qui clôt ce conflit, notre mémoire collective franco-américaine fait un saut d’une centaine d’années jusqu’à l’inauguration de la Statue de la Liberté (1886), puis un autre d’une trentaine d’années avec l’arrivée des Sammies du Général Pershing accompagnée de la visite (4/07/1917) du colonel Charles Egbert Stanton de l’État-major de Pershing au cimetière de Picpus où est enterré le glorieux marquis. Il y prononce une petite allocution terminée par un vibrant « Lafayette, nous voilà! ». Cela permet aujourd’hui aux présidents des deux nations de rappeler périodiquement que l’amitié France-États-Unis est ancienne et jamais reniée.

Tout cela est exact, évidemment, mais très incomplet. La recherche nous montre que même leur victoire à la bataille de Saratoga (10/1777) qui aurait décidé Louis XVI à s’engager à leur côté aurait été gagnée grâce aux premiers envois en contrebande à l’initiative de Beaumarchais : canons, mortiers, poudre, boulets, fusils, habillement, chaussures, etc.

Les pressions britanniques sur l’ancienne colonie américaine ne cessent pas, la Grande-Bretagne récupère le commerce transatlantique avec son ancienne colonie au détriment de la France.

L’Exécutif américain doit donc rapidement prendre des décisions pour (1) protéger matériellement son territoire que l’on peut décrire comme étant ouvert à toute invasion extérieure et (2) se doter de forces armées sérieuses, aguerries et donc crédibles, capables cette fois de mener seules avec une quelconque chance de succès une guerre conventionnelle « à l’européenne ».

Mais que se passe-t-il donc entre 1783 (Traité de Versailles) et 1886 (Statue de la Liberté) dans le cadre de la relation France-États-Unis ? La réponse est simple, les États-Unis deviennent rapidement une puissance militaire respectée et d’envergure internationale, tout le monde le sait. Mais ce que l’on sait moins, c’est que la France et ses ingénieurs militaires y sont en grande partie pour quelque chose. C’est le thème de cette conférence.  

Notre intervenant :

Résident étatsunien puis canadien pendant plusieurs décennies, le conférencier, Patrick Salin, a mené une carrière bancaire puis universitaire avec de nombreuses publications. Retraité, il parcourt ses deux pays de résidence à la recherche des innombrables sites de l’Amérique française. Il est titulaire de deux doctorats, officier de réserve breveté ORSEM, ancien correspondant du SGDN, auditeur de la 93e Session régionale de l’IHEDN et membre de l’AR29.

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